Ça fait quelques temps que je me dis qu'il faut que je parle de Woodkid ici, mais j'attendais le moment propice pour le faire, et ce moment est arrivé.
Woodkid donc. Je l'ai découvert en regardant le trailer d'Assassin's Creed Revelations. Étant une grosse groupie d'Assassin's Creed, j'ai accueilli ce trailer comme il le fallait, en hurlant tellement c'était parfait. Beau, comme à son habitude, mais également avec cette musique si puissante, qui n'est même plus le fond du trailer mais l'élément principal, tellement les paroles semblent écrites pour cet opus.
La première chose que j'ai fais, c'est de shazamer le clip, et ainsi découvrir qu'il s'agit du morceau intitulé Iron, de Woodkid. Dans la foulée, je découvre qu'il y a un clip, et je me prend une seconde baffe dans la gueule.
Je serais incapable de dire pourquoi j'ai tant aimé ce clip, mais j'ai la sensation d'avoir enfin trouvé un artiste qui me correspondait visuellement. J'aime quand un univers est créé, loin du visage du chanteur ou du look du groupe. On peut dire que j'ai été servie.
Du coup j'ai fureté, et j'ai vu que Woodkid, en plus d'être français de naissance, avant sorti un EP contenant, en plus de Iron, trois excellents morceaux: Brooklyn, en hommage à l'endroit où il vit, Baltimore's fireflies et Wasteland. Ces morceaux sont une preuve qu'il maîtrise aussi bien le spectaculaire que les choses plus calmes (en apparence). C'est à ce moment là que j'ai été conquise, et que j'ai enfin eu l'impression de trouver un artiste qui est fait pour moi.
Puis, le clip de Run boy run a été dévoilé, et quelques mois plus tard, celui de I love you, histoire de parfaire un peu plus l'épopée Woodkid, l'image qu'il reflète et l'univers quasi religieux qui s'installe.
Run boy run est une ode à la jeunesse, sur fond de Max et les Maximonstres, tandis que I love you est justement la perte de cette innocence. Ce dernier clip ajoute une dose supplémentaire dans la religion, où on comprends que les clés de Woodkid peuvent être un symbole, comme l'est le crucifix.
Pour le plaisir, je met ces deux clips, en fait les trois sont à regarder à la suite et se suivent de façon assez intelligente.
Son dernier album, sorti il a deux mois, a continué dans la lancée. Maintenant, il est plutôt clair que Woodkid est un des meilleurs artistes de sa génération, touche à tout et bon partout.
J'en ai eu la confirmation hier soir, car j'ai assisté à son concert à Londres, à la Roundhouse de Camden. J'ai réussi à être étonnée, alors que je plaçais la barre très haut pour ce concert. Au départ assez réservé mais souriant et alternant ses deux personnalités: Yoann qui se moque gentiment de l'accent anglais en modifiant les paroles de Brooklyn, un peu timide, et Woodkid, chef d'orchestre gérant à la fois ses musiciens (encore plus impressionnants en vrai que sur les albums), les lumières, et le fond défilant en arrière plan, alternant les images d'églises, de cristaux, de terres inconnues illuminées, de galaxies en noir et blanc.
Au départ, on aurait pu penser que son show manquait de spontanéité, étant donné qu'il a été calculé au millimètre près, pour que les lumières fassent leur effet à tel moment. Mais au fil du concert, il s'est totalement lâché, notamment lors du premier rappel, sur Run boy run. J'avais pas ma montre sous mes yeux, mais on a du faire durer le morceau pendant vingt bonnes minutes, tant le public était fou et réceptif. On a même pris l'initiative de reprendre l'air du morceau alors que ce dernier était fini, à tel point que Woodkid en a pleuré d'émotion (j'ai une certaine passion pour faire pleurer de joie les artistes personnellement, même si ça donne envie de pleurer aussi ahah).
C'était assez drôle de voir comment un mec, qui ne se montre pas tant que ça physiquement (même si ses tatouages sont devenus l'emblème de sa "religion") soit aussi charismatique et complètement hyperactif sur scène. En fait, ça correspond bien à l'image que je me faisais d'un concert de Woodkid.
Le concert d'hier a été un des meilleurs auxquels j'ai assisté, autant en terme de prestation, de qualité (aussi bon sur CD qu'en live, c'est suffisamment rare pour être souligné) et d'émotion.
Et puis le fait d'être au premier rang aide aussi beaucoup (et ce en me pointant une heure en avance, ça me change des concerts de VK où je dormais devant), sinon, je suis pas sûre que j'y aurait survécue.
Woodkid revient en Novembre à Londres, dans la grande salle de l'O2 de Brixton, avec son orchestre au grand complet cette fois. Autant dire que ça va être foufoufou. Et j'y serais, bien évidemment.
Toutes les photos sont de moi, désolée pour la qualité iPhone mais au moins y'a pas de zoom.
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