Friday, May 10, 2013

Watch me #7: Hannibal

J'ai mis sept épisodes avant d'écrire un truc sur cette série. Pas parce qu'elle est moyenne, je pense que c'est une des meilleures séries de l'année. Mais je sais pas, je n'avais rien à dire, peut-être à cause du fait qu'elle soit si bien d'ailleurs.


J'espère ne pas spoiler en racontant un peu l'histoire d'Hannibal Lecter: un psychiatre renommé, très intelligent, friand de viande humaine, créer par l'écrivain Thomas Harris. J'ai lu le Silence des Agneaux et vu tous les films pendant un été en Crète quand j'étais assez jeune, étrangement j'en garde pas un mauvais souvenir, ni même un bon d'ailleurs. J'avais complètement omis avoir eu conscience de ces histoires avant de me souvenir de certaines scènes des films ou le fait d'avoir lu le livre pour prouver à ma mère qu'il ne faisait pas peur.

Mais bon, les serial killers c'est un peu ma passion, encore plus quand ils sont charismatiques, et comme Dexter part bientôt, il me fallait un remplaçant.
J'avoue qu'en commençant cette série, je m'attendais à une Castle-type: le genre de série très sympa, que je vais suivre jusqu'au bout, mais où je ne ressens pas une excitation hors-norme, où je ne bout pas d'impatience en attendant l'épisode suivant, comme on peut retrouver avec des séries comme Supernatural, Game of Thrones ou Vikings. Bah en fait, ça a été tout le contraire.

Déjà, Hannibal est assez haut placé dans le panthéon des séries classes. C'est pas une vulgaire histoire policière, avec les meurtres à chaque épisode, résolu dans les dernières minutes. Déjà, les meurtres sont esthétiquement très réussis, un peu à la manière de l'avant dernière saison de Dexter. On voit tout ça des yeux du profiler Will Graham, beau gosse rempli de névroses qui lui permettent de se mettre dans la peau des tueurs. Ces "reconstitutions" sont extrêmement bien réalisées, très fines, grâcieuses et belles, malgré l'horreur du crime qui a été commis. Car oui, les crimes sont souvent assez glauques.

Une autre force de la série, c'est bien évidemment Hannibal. Sept épisodes plus tard, et je suis amoureuse. Cet homme est parfait tout en ne l'étant pas. Il cuisine formidablement bien mais n'est pas tolérant envers les végétariens. Il a une attitude très respectable mais ne respecte pas les ordres. Et il fait tout ça avec son sourire à la fois chaleureux et froid, qui te fait hésiter entre manger ce plat contenant probablement de l'humain et t'enfuir à toute jambe. Le choix de Mads Mikkelsen pour interpréter le docteur Lecter dans ce format est aussi intelligente d'Anthony Hopkins dans les films. Tous les deux savent mettre mal à l'aise sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Une autre chose que j'adore toujours (il me semble que c'est également présent dans les films mais j'en garde un souvenir assez vague), ce sont les allusions d'Hannibal. Le genre de truc qui va rendre Will ultra-vénère quand il l'aura démasquer "I'd love to have you and your wife for dinner.", "it's very educational" lorsqu'il apprends un nouveau truc policier pour coincer les méchants... il en fait plein, souvent suivi d'un petit sourire genre "I'm fucking hilarious trolololol", et ça me rend complètement tarée, j'ai envie de sauter partout à chaque fois (over-reacting ? Never).

Pour finir, la relation entre Hannibal et Will. Elle est complètement en symbiose. Et le fait de connaître la fin la rend encore plus triste. On voit qu'ils sont tous les deux attachés à l'autre, malgré le fait qu'on puisse les considérer comme des freaks de la nature. Ils se complètent, s'entraident, et c'est toute la beauté du truc. Peu à peu, on en apprend plus sur leurs personnalités complexes-mais-en-fait-pas-tant-que-ça, et on se surprend à les aimer, ces fous furieux.

Encore une fois, Hannibal est probablement une des séries les plus réussies de la rentrée 2013. Faites vous une faveur, regardez (mais évitez de manger devant).

Hannibal = a summary (notez le "justcannibalthings", oh Tumblr, you sweet summer child)

No comments:

Post a Comment

Say something here.