Saturday, September 15, 2012

Concrete jungle where dreams are Tomatoes.

Du coup, je suis allée à New York City cet été, avec la mother. Enfin, en septembre quoi. À la base, ça devait être mon cadeau pour mes 16 ans, mais au final, on l'a repoussé un peu (six ans à peine). Faut savoir que ma mère y était allée plusieurs fois déjà, la dernière fois remontant à quelques mois avant le 09/11, du coup elle était aussi déboussolée que moi.


Mis à part le stress pour le visa, l'ESTA, la douane, les fameuses questions "est-ce que quelqu'un que vous ne connaissez pas vous a donné quelque chose ?", ça s'est plutôt bien passé. Lorsqu'on est sorties de l'hôtel après s'être reposées cinq minutes, la première chose qui m'a frappé, c'est l'odeur. C'est assez bizarre dit comme ça, mais ça a fait madeleine de Proust un peu: exactement la même odeur que dans Tokyo. Faut dire qu'il fait chaud et moite (comme à Tokyo), qu'il y a de la pollution et des clims qui te rejettent de la chaleur dans la gueule quand tu marches dans la rue (comme à Tokyo), et des trucs pour bouffer PARTOUT (comme à Tokyo). Tout ça te donne un mélange super pas ragoutant, mais après avoir passé quasi deux mois dans la capitale nipponne, je m'y étais habituée. Et ça m'est revenu en pleine gueule, sans prévenir.

Comme au Japon, j'ai été assez oppressée par la ville, ses buildings et sa population. C'est un peu comme si on était tout le temps à St-Lazare, boulevard Haussmann, entre le Printemps et les Galeries Lafayette (mon point de repère pour le niveau d'envie de hurlement et de tapage de gens qui marchent à deux à l'heure et s'arrêtent brusquement).  Et puis le système de rue est quand même particulier, quand on est habitué à l'Europe. Au moins, pas de problème de recherches pour les noms des rues, c'est que de la logique. Uptown c'est en haut, Downtown c'est en bas, East c'est à l'est de la 5ème avenue, West c'est à l'ouest de la 5ème avenue. Et comme les métros portent en général les noms des rues (33rd street, etc), c'est super simple à se repérer, quand on a compris le truc. En fait, ça m'a beaucoup fait pensé à Apple (ne m'attaquez pas). La première fois que je suis allée sur Mac, j'ai cherché 3 plombes comment faire une action, alors qu'en fait c'était tellement simple qu'on y pense pas. Bah pour moi, NYC est construit sur le même principe. C'est linéaire, intuitif, logique, simple et cher.


Comme c'était la première fois que je venais à NYC et aux USA tout court, on avait prévu de faire pas mal de trucs de touristes: balades dans Central Park pour dire bonjour aux écureuils pas farouches (prenez exemple, écureuils de Hyde Park !), testage de toutes les bouffes possibles (cheeseburgers, cheesecake, mac'n'cheese, cheese fries... ça fait beaucoup de fromage tout ça), shopping également. Je m'étais mise en tête de m'acheter tous les bouquins que je voulais en VO sans passer par la case Amazon, mais j'avais oublié que a) ça coûtait cher b) les formats poches c'est rare. Ceci dit, je suis restée quelques minutes dans un fameux Barnes & Noble, perplexe devant la tête de gondole "true romance" dans laquelle était positionnée la collection des 50 shades.

Évidemment, l'un de mes principaux buts en venant là, c'était de bouffer. Y'a des trucs bon à Paris ou à Londres, mais NYC me faisait rêver. Hamburger, frites, peanut butter, frozen yogurt, bonbons, tout y est passé. Je n'ai jamais mangé autant de cheeseburgers en si peu de temps (faut dire que depuis mon opération, je suis incapable de manger dans un fast food style Mcdo bourré de gras saturé sans avoir envie de mourir) (Burger King ça me le fait pas, étrangement). J'ai aussi ramené une bonne tonne de trucs, dont les 3/4 au beurre de cacahuète. Et du beurre de cacahuère de bobo new yorkais de chez Whole Food, une chaine de magasins bio où tu peux manger ce que tu veux (buffet au poids de salade, indien, soupes, japonais, pâtisseries, bagels, fruits frais). Et du coup j'ai un beurre de cacahuète contenant: des cacahuètes. C'est tout. J'ai également mangé six frozen yogourt chez Pink Berry, dans le quartier coréen qui était à trois blocs de chez nous, et c'était juste divin: tu choisis la taille, le parfum (chocolate hazelnuts, peanut butter, coconut, mango...) et autant de toppings qui tiennent dessus (des fruits frais, des smarties, des bretzels au chocolat, des gaufres, des morceaux de brownies, des noisettes), et un topping liquide. Et en plus y'avait un mec surcanon là bas.


J'ai aussi mangé à The Counter de Time Square, un restaurant de burgers customisables. ENTIÈREMENT customisables. Le poids, la viande (ou non, ils proposaient deux "steaks" sans viande il me semble), le pain, quatre légumes, un fromage et une sauce, pour quedale (les prix sont déterminés suivant le poids de la "viande", genre nous on a pris 2/3 lb (deux tiers de livre, du coup... 300g ahah) et ça revenait à moins de $12. Bon, les frites sont à part (et paye ta platrée), mais les boissons à volonté (du moins les boissons à la fontaine, comme c'est souvent le cas là bas). Le meilleur burger de ma vie, honnêtement. Le steak, ce n'est pas un vulgaire steak haché, c'est de la viande en vrac qui est modelé juste avant d'être cuite (je m'y connais en viande ahahah). La cuisson était PARFAITE (genre quand je demande saignant j'ai pas un truc totalement cuit quoi), le pain (ciabatta) était délicieux, le fromage (bleu) hyper relevé, et les légumes (jalapenos, olives noires, salade et un autre truc que j'ai oublié) était vraiment généreux. La sauce était parfaite aussi, et servie à part pour éviter que ça fasse trop. Les frites maisons étaient magiques. Okay j'en parle beaucoup mais honnêtement, je m'en souviendrais toute ma vie je crois (désolée aux végétariens qui lisent ça !). Le seul problème, c'est que c'est hyper bruyant et que la clim était bien trop forte...

J'ai compensé ça avec de la marche à pied, beaucoup. Les deux premiers jours, on a fait 30 km à pieds. Moins les suivants, vu qu'on a expérimenté le métro new yorkais, mais c'était quand même plus que mes aller-retour lit/frigo que je faisais avant. En parlant du métro, je vais essayer de ne plus péter un câble contre la ligne 13, vu que j'ai maintenant connu pire (eh oui). Le métro new yorkais... que dire... les tickets coûtent $2,5, ce qui est très raisonnable. Sauf que a) tu ne peux pas en commander plusieurs en même temps b) tu ne peux pas payer avec un billet supérieur à $10 c) c'est valable que 2 heures. Bon okay on est nulles on aurait pu prendre la carte rechargeable (qui est identique à un ticket de métro, c'est à dire très fragile). Ensuite, une fois cette étape passée qui dure une plombe, tu arrives sur le quai. Te gourres pas si tu veux aller Uptown ou Downtown, sinon tu dois ressortir et traverser la rue pour aller à l'autre station. Imaginons que t'as la bonne direction, il ne te reste plus qu'à attendre en Enfer. Honnêtement, je pense que l'enfer ressemble aux quais du métro new yorkais. En plus de la gueule et de la saleté, il y fait une chaleur étouffante, limite irrespirable. Okay, je suis faible face à la chaleur, mais bon c'est fou quand même. Heureusement que les rames sont climatisées... du coup tu te précipites dedans, tu t'assois, et t'entend quelqu'un parler dans un langage inconnu (de l'américain dans un micro). Tu te dis "boarf c'est rien", et tu attends de descendre à ta station en plein quartier ultra-fréquenté (au hasard, SoHo). Et soudain, tu vois ta station passer devant tes yeux. Puis une autre. Puis encore une autre. Et une petite dernière. Eh oui, tu as embarqué dans un métro express quasiment indiqué nul part et tu t'es retrouvé loiiiin de ta destination.
Et à ceci s'ajoute un plan de métro incompréhensible, évidemment. Au final, ça doit être un peu comme les rues, super simple, tellement qu'on y arrive pas... (ou pas).


Honnêtement, du shopping, j'en ai pas fait beaucoup. Enfin, pas autant que je pensais. Certes, ça reste du dollar, pour les produits américain ça vaut carrément le coup (12€ le vernis Essie en France, $8 aux USA (moitié prix donc) et je ne parle pas des Levis (parce que j'aime pas ahah)), mais bon, que ce soit en dollar, en euros ou en couronnes, je suis pauvre, du coup c'est carrément limité. Je suis revenue avec six vêtements, quatre vernis, et le Savage Beauty d'Alexander McQueen (expo qui avait eu lieu au MoMA, en hommage au couturier après sa mort).
J'ai également acheté deux trois trucs, et bien évidemment de la bouffe (et Dieu inventa les Reese's).

La mentalité des américains est vraiment différente de la France. Dans certains endroits, genre chez Pink Berry ou The Counter, leur joie de vivre était effrayante. Ils sont très à l'écoute et t'aident volontiers, dans pas mal de restaurants avec un concept (genre Pink Berry, the Counter, et un diner où on prenait un petit dej au buffet), ils te demandent systématiquement si c'est la première fois que tu viens, avant de t'expliquer, avec toute la bonne volonté du monde. Bon, à côté de ça, y'a des gens qui tirent la gueule, surtout dans les supermarchés...
Ils sont également pas prises de têtes, on m'a plusieurs fois fait des remarques dans la rue, mais qui n'avaient rien à voir avec du harcèlement. On m'a complimenté sur mes tatouages, sur mon serre-tête, sur mes chaussures, sur mon sac, sur mon sourire (lol), mais c'est juste un mec ou un nana qui passaient près de moi, lâche un "nice tatts !" "cute shoes !" et continuent leur chemin. Bon, c'est pas non plus le pays des bisounours, j'ai vécu du harcèlement de rue aussi. Une semaine après avoir emménagé (versus tous les jours dans le métro/la banlieue/Paris).


Mais contrairement aux idées reçues, j'ai vu trèèèès peu d'obèses (et je parle d'obésité morbide comme on voit dans les infos-qui-font-peur). Les New yorkais ont l'air de prendre énormément soin d'eux (et je parle d'un avis hors séries tv). Il est interdit de fumer dans les parcs, tous les matins on les voit avec leurs sacs de yoga et il y a des salles de gym à chaque coin de rue (enfin plutôt à chaque étage d'immeuble). Si tu te poses à Central Park le midi, tu es sûr de voir un new yorkais faire son jogging comme pause du boulot. Ils mangent très peu et très sain (totalement à l'inverse de ce que j'ai mangé, donc). Et j'ai vu aussi AUCUN scooters/moto/vespa et compagnie (ça n'a rien à voir mais fallait que je le case). Beaucoup son en vélo (dont mon frère, qui habite là-bas mais était en France à ce moment là), parce que c'est simple et qu'il y a pas mal de pistes cyclables, même sur les grandes avenues.

Sinon, la ville en elle-même. C'est très sale, genre vraiment. Les routes sont défoncées, y'a très peu de poubelles, et comme au Japon, quand y'a le ramassage, elles sont posées à même la rue. Ça m'a valu l'expérience de me faire poursuivre par des rats en m'approchant trop près...
L'architecture est un peu WTF quand tu regardes ça dans son ensemble: immeuble type (briques et escaliers de secours) VS buildings de ouf VS maisons style Londres. Mais ça reste très beau et dépaysant.


Même si ce n'est pas une ville où je souhaiterais vivre (trop habituée aux villes comme Paris ou Londres), j'ai vraiment été triste de la quitter. J'avais commencé à m'habituer au fonctionnement de la ville et à la façon dont les new yorkais vivent...
New York, j'y reviendrais, c'est sûr.
Prochaine étape, San Francisco-Chicago-Portland ? Qui veut un rein ?

1 comment:

  1. Ca avait l'air vraiment, vraiment cool ! Pour l'architecture, j'étudie ça en troisième année mais c'est une ville "jeune" par rapports à nos villes européennes donc tu dois avoir un foisonnement d'architecture qui se chevauchent (ça doit être drôle), pas comme à Paris, constitué dans le plein centre et les grandes arcades d'urbanisme hausmanien surtout.
    Ca donne vraiment envie comme ville, le métro semble effrayant cela dit aha (j'avais entenud 'écrivain Maxime Chattam en parler, des gens vivraient dans les sous sols en profondeurs...brrr !)

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