Sunday, November 18, 2012

The Cabin in the Woods: je sais pas si j'adule ou si j'adore en fait.

Je viens tout juste de finir pour la deuxième fois The Cabin in the Woods, et je pense qu'il est temps que j'en parle.
Il y aura des spoilers, parce que franchement faire un article dessus sans entrer dans le vif du sujet, c'est un peu la tristesse.

The Cabin in the Woods est un film qui est sorti l'année dernière, produit par Joss Whedon (mais si, Buffy, Firefly, Dollhouse, Avengers...), qui raconte l'histoire de cinq jeunes partis en week-end dans une cabane dans le trou du cul des États-Unis, mais en fait c'est pas vraiment ça.

Un petit air des films d'horreur d'antan je trouve.

Déjà, avant de commencer les spoils, je tiens à dire que le casting est un peu une mine d'or Whedonesque. Il y a Chris Hemsworth (Thor dans Avengers), Fran Kranz (Topher dans Dollhouse), Amy Acker (Fred dans Angel et Claire dans Dollhouse) et Tom Lenk (Andrew dans Buffy et Angel). Voir quatre acteurs fétiches de Whedon dans un film comme the Cabin in the Woods c'est quand même super cool.

Maintenant, place aux spoilers !


La première partie du film (jusqu'à 1h12 précisément) sera une suite de scènes alternant entre deux endroits. Celles dans les laboratoires d'une compagnie dont on ne connait pas le nom et dont on apprendra son utilité au cours du film, et celles avec la bande de cinq potes dans leur cabane dégueu. Comme je l'ai dis donc, on apprends en quoi ces deux "mondes" sont reliés, et plus ça avance, plus ça en devient plutôt génial. Les préjugés des films d'horreur sont clairement choisi, par exemple, une substance a été rajoutée dans la teinture blonde de Jules pour qu'elle devienne idiote. Chaque personnage est stéréotypé, mais c'est normal, c'est le scénario qui veut ça (d'ailleurs ils poussent un peu leur chance, j'en parlerais plus tard).



On apprend donc que les mecs dans le laboratoire, qui semble détachés de tout, sont là pour mettre en scène un sacrifice rituel. Les cinq jeunes doivent être conscient dans quoi ils s'embarquent, mais une fois que le scénario est enclenché, la technologie est utilisée pour les empêcher de s'en sortir. Par exemple, pour aller dans leur cabane, ils croisent la route du traditionnel taré dans sa station service à moitié désaffectée, qui les prévient du danger. Mais ils l'ignorent, et continuent. Ensuite, la porte de la cave s'ouvre mystérieusement, et ils se retrouvent devant plein d'objets plutôt glauques qu'ils s'amusent à découvrir: une tenue de mariée, une boîte à musique, un casse-tête, une pellicule de film, un journal intime, une conque... et c'est à ce moment là qu'ils choisissent leur façon de mourir.

T'as le choix.

Pour ce film, c'est le journal intime qui a été choisi, après qu'un des protagoniste ("la vierge") ai lu un passage en latin et ça a ressuscité la famille de consanguins tortionnaires zombies. La suite du film est plutôt logique, les personnages meurent au fur et à mesure, beaucoup se prennent des trucs dans le dos, et même si c'est pas très gore, il faut admettre que ça reste surprenant. Pourquoi ? Parce qu'on sait ce qu'il se passe "en dessous". En dessous, il y a les deux mecs qui bouche le seul tunnel qui leur permet de s'enfuir, qui les enferment dans leurs chambres, qui les droguent pour les rendre débiles (le traditionnel "il faut se séparer pour couvrir plus de terrain" par exemple).

Mais bon, pour le coup, rien ne se passe comme EUX l'avaient prévu. Déjà, ils sont les derniers en lice parce que tous les autres sacrifices ont foiré, du coup, imaginez la pression. Quelle pression ? On ne le sait pas avant la fin, mais à les voir flipper, on se doute que c'est pas une mise à pied qui les attend.
En fait, le truc cool (et je parle toujours de la première partie), c'est vraiment le détachement entre l'horreur que vivent les cinq jeunes et les mecs dans le laboratoire. Lorsqu'ils pensent qu'ils sont bons et que le sacrifice a bien eu lieu, on les voit en train de faire la fête tandis qu'en arrière-plan, sur les écrans, une nana se fait battre à mort par un zombie. Tout comme au début du film, où ils votent pour la/les créature(s) qui vont venir décimer le groupe.
Soudain, le téléphone rouge sonne, et la deuxième partie commence.

Perverts.

Dans le genre jouissif, y'a pas mieux. Le pitch: un des mecs qui était censé être mort ne l'est pas en fait, sauf que sa mort a déjà été annoncée. À qui ? Ahah.
Du coup ça fout en l'air tout le truc, d'autant plus qu'il a découvert le pot aux roses. Lui ("le bouffon") et "la vierge" sont les seuls à être en vie, puisque "l'étudiant", "le sportif" et "la whore" se sont fait progressivement buté (ou sont morts tout seuls comme des cons). Ils se retrouvent donc dans la tombe de la famille zombie, qui est en fait un ascenseur. Il n'y a rien eu de magique là dedans, enfin, si on veut. Ils descendent dans l'ascenseur, et se retrouvent devant ces monstres de cauchemars qui auraient pu être leurs tortionnaires. Loup-garou, ballerine avec plein de dents dans sa face, mec chelou qui tient le casse-tête, clown, jumeaux, esprit, zombies tout court (c'est totalement différent de la famille tortionnaire zombie, attention), énorme chauve-souris vampire etc.
Les mecs du laboratoire ont déclenché l'alerte, "le bouffon" doit mourir une bonne foi pour toute. Ils envoient donc toute une escouade de mecs style GIGN pour le tuer en priorité (et elle aussi tant qu'on y est), sauf qu'ils trouvent le moyen d'ouvrir les portes de tous les ascenseurs, et de lâcher les centaines de monstres dans le laboratoire.

Tu l'as dis.

Et là, on en prend plein la tête. On ne sait plus où regarder. Je suis une fan de films d'horreur, et là c'est comme le matin de Noël. Dans un coin, y'a un robot avec une scie qui découpe un mec, dans un autre y'a des chirurgiens fous qui opèrent, et y'a une gamine qui suit un mec à moitié mort super doucement en chantant, et puis y'a aussi les pyromanes avec leurs masques flippants et le clown et la licorne et l’étouffeur et...

Trop d'informations pour ton pauvre cerveau. Au final, tout le monde meurt, et on apprend le fin mot de l'histoire. Ce sont des sacrifices (ça on l'avait compris) pour apaiser les anciens Dieux. Comme à l'époque où ils balançaient des jeunes filles dans des volcans etc.
C'est une meuf qui explique ça, qui sort d'on ne sait où, qui porte de super grands gants en latex et qui meure bêtement. Et comme le sacrifice n'a pas été opéré puisque "le bouffon" est toujours en vie, bah les dieux s'éveillent et c'est la fin du monde et voilà.



J'aime beaucoup les bad endings, franchement des fois ça fait du bien, et là on est servit. Mais en plus de ça et de l'originalité du scénario, je trouve que ce film est un petit bijou. Certes, il y a pas mal d'incohérences (mais qui est cette meuf putain ?) et le fin mot de l'histoire est quand même un peu wtf, mais vraiment, la différence entre les deux ambiances laboratoire/cabane et la multitude de possibilités le rend extrêmement jouissif. Un truc que je regrette, c'est qu'il n'y ai pas de films alternatifs. Et si Jules avait enfilé le collier de la mariée avant ? Et si "le bouffon" était allé au bout des pellicules ? Et si c'était le merman (running gag du film, le mec qui avait parié pour ce monstre se fera justement bouffé par lui) qui avait débarqué ?

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